« L’avenir de ce secteur vital repose sur des effectifs qui possèdent les compétences et qui ont vécu les expériences variées dans tous les milieux, » d’expliquer Dhaval Shah, doyen associé au campus maritime du BCIT. « Des possibilités jamais vues dans le secteur maritime canadien attendent les marins autochtones et les femmes. Les deux groupes sont présentement sous-représentés dans l'industrie maritime, mais ils sont vraiment indispensables lorsqu’il s’agit de contribuer au succès à long terme de notre secteur dynamique. »
Davantage de femmes dans le secteur maritime
Depuis les tout débuts, l'industrie maritime a été dominée par les hommes, alors que les femmes représentent à l'heure actuelle moins de 5 % des marins qui évoluent à bord des navires canadiens. Alors qu’au cours des dernières années nous avons assisté à des progrès dans les efforts que déploie l'industrie pour réaliser la parité hommes-femmes et assurer l’équité entre les sexes, l’aventure vers une représentation égale se poursuit. « Il existe des preuves claires des nombreux avantages d’investir dans une augmentation du nombre de femmes au sein de la main-d'oeuvre et d’encourager ce phénomène. Les entreprises qui favorisent l'embauche de femmes à des postes de marins et de dirigeantes affichent un rendement supérieur. De manière globale, les femmes ont connu davantage de succès au sein des différentes organisations qui assument nos fonctions visant à faciliter la conclusion d’accords de paix menant à l'adoption de lois favorables à la société. La preuve est claire : l’égalité pour les femmes est synonyme de progrès pour tous, » de dire M. Shah.
Importance de la participation autochtone
Au Canada, l'industrie maritime et les communautés autochtones sont étroitement liées sur nos côtes, puisque le commerce maritime se déroule souvent dans les eaux traditionnelles des peuples autochtones. La Commission de vérité et de réconciliation et son appel à l'action encouragent les sociétés canadiennes à s’engager vraiment à consulter les peuples autochtones pour assurer ainsi un accès équitable à l'éducation et aux emplois. « La collaboration facilite la gestion des préoccupations de nature environnementale et atténue les préjudices en ce qui concerne l’eau, les habitats et les écosystèmes qui assurent la subsistance et le gagne-pain des communautés côtières autochtones. Les nouvelles possibilités d’emploi, ainsi que la représentation et le soutien des peuples autochtones au sein des organisations maritimes contribuent aux efforts de réconciliation et à la protection durable des voies navigables autochtones, » déclare M. Shah.
Programme amélioré de matelot de quart du BCIT
L’ensemble de la cohorte du programme amélioré de matelots de quart (AMQ) est constitué d’Autochtones et de femmes et peut accueillir douze (12) élèves. Le programme pour débutants a été créé il y a quatre ans et a permis de remettre un diplôme de marin à plus de 200 Autochtones et femmes. La cohorte la plus récente, dont les diplômes ont été remis le 5 juin, comptait neuf élèves sur 11 qui occupent présentement des postes de marins, alors que les deux autres attendent que des postes soient disponibles au sein d'entreprises spécifiques. Le programme AMQ est subventionné par le gouvernement fédéral en vertu du Plan de protection des océans (PPO) et appuie les organisations maritimes, telles BC Ferries, SAAM Towage, la Garde côtière canadienne (GCC), Groupe Océan, HaiSea Marine et Seaspan.
Amberlyn White, une diplômée du programme AMQ, est maintenant basée à l’Île-du-Prince-Édouard. Elle occupe présentement le poste de dirigeante principale de la sécurité et s’occupe des navires de croisières et des navires commerciaux dans un port local. Amberlyn accumule son temps dans le cadre du programme amélioré de matelot de quart (AMQ), ce qui la prépare à entreprendre sa carrière, entre autres, en établissant des liens avec les différents noms dans l'industrie à la grandeur du pays. Elle a découvert le programme AMQ après avoir vu une publicité sur vidéo alors qu’elle naviguait sur YouTube.
Apprentissage en ligne : Le BCIT reste agile dans un monde en pleine évolution
Pour s’adapter à la COVID-19, le BCIT a mis sur pied un programme d'apprentissage hybride qui fait maintenant partie de son programme d'études. Les neuf premières semaines du programme, qui reposent sur la théorie, se déroulent maintenant entièrement à distance pour les apprenants. Linda Feuerhelm est une capitaine de bateau chevronnée et présentement une instructrice et une coordonnatrice indispensable du programme amélioré de matelot de quart. Les antécédents professionnels uniques de Linda contribuent à son approche en classe. Une part importante de l'apprentissage de la matière se déroule de manière organique sous forme de jeux en ligne et de repères visuels, tel Instagram. Elle s’explique :
« Une journée normale dans ma classe commence par une question pour briser la glace. Tout au long de la semaine, il y a des devoirs, des jeux en ligne qui sont axés sur la matière, et les vendredis, on a souvent un moment réservé pour un jeu-questionnaire. Nous présentons des exposés et regardons des documentaires qui aident à enseigner des exemples de la vie réelle d'interventions en cas de catastrophe. Nous présentons également des vidéos sur Instagram où l’on décrit différents concepts en segments d'une durée de 30 secondes. Je peux expliquer un concept à partir d'une courte vidéo plus rapidement qu’il n’en faut pour le décrire, ce qui nous permet d’approfondir davantage les différents concepts. En utilisant Instagram comme un outil pédagogique, je permets à mes étudiants de voir la diversité qui existe dans l'industrie. On voit rarement passer les neuf premières semaines de classe et c’est alors que débute la partie en classe. Plusieurs étudiants de mon cours viennent de partout au Canada. Les déplacements dans une nouvelle ville lorsqu’on ignore où aller peuvent souvent se révéler une source d’anxiété, mais d’ici là, les apprenants se sont déjà fait des amis au sein de leurs collègues de classe en ligne, ce qui contribue à la rétention au sein du programme. »
Pour en apprendre davantage sur le programme AMQ, sur les possibilités de financement et sur la manière d’y participer, consultez le site Web du BCIT.