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Séance de Q et R avec une technicienne spécialisée

en électronique

Katharyn Taylor, en hélicoptère jusqu'au sommet du Mont Hope pour une opération de maintenance préventive du site.
La technologie, comme l'électronique et son utilisation dans l'industrie maritime, excite votre curiosité? Si tel est le cas, vous devriez savoir ce qu’il faut pour occuper un poste de technicien spécialisé en électronique au sein de la Garde côtière canadienne (GCC).

Le domaine de l'électronique maritime en est un où la technologie et les vastes étendues d'eau se rencontrent et où la curiosité, la passion et le dévouement sont en demande. Entre ses antécédents scolaires et son emploi au sein de la GC, apprenez à connaître, grâce à cette série de questions et réponses, l’aventure de Katharyn Taylor jusqu’à ce qu’elle devienne une technicienne spécialisée en électronique basée à Richmond, Colombie-Britannique.
Q: Parlez-nous un peu du travail que vous effectuez au sein de la Garde côtière canadienne.
À mon bureau, nous travaillons sur des sites de radio et/ou de radars terrestres, sur de gros navires lorsque temps est venu de procéder au radoub (tel le NGCC Sir Wilfrid Laurier), sur des navires plus petits qui accueillent des postes de recherche et sauvetage (R et S) (comme le NGCC Laredo Sound à la station Kitsilano) et sur deux aéroglisseurs à la base de Sea Island, ainsi que sur les systèmes de radio du MPO et des pêcheries en Colombie-Britannique et au Yukon (ces systèmes sont situés sur les toits de montagnes).

Dans le cadre de mon travail, j’ai eu la chance de voyager à la grandeur de la Colombie-Britannique, aussi loin au nord que Fort St. James, à l’est que Salmon Arm, ainsi que dans des endroits sur l’île de Vancouver, comme Campbell River et Ucluelet.
Q: Parlez-nous un peu de vos antécédents scolaires et de ce qui vous a amenée dans le domaine de l'électronique.
J’ai obtenu un diplôme en technologie du génie électrique et informatique (options télécommunications et réseaux) du BCIT (British Columbia Institute of Technology) et je termine présentement mon baccalauréat en technologie (avec spécialisation en électronique) en cours du soir. À mi-chemin de mon parcours avant d’obtenir mon diplôme, j’ai effectué un stage coopératif d'une durée de 8 mois au sein du service de l'électronique de la Garde côtière. Après mon stage, on m’a offert un emploi au moment où j’allais obtenir mon diplôme.

Je m’intéresse à l'électronique depuis un tout jeune âge. Alors que j’étais enfant, je démontais des appareils électroniques pour comprendre leur fonctionnement et je suis rapidement devenue la « spécialiste technique » au sein de ma famille. J’ai opté précisément pour un diplôme avec options en télécommunications, parce que j’étais fascinée par les fibres optiques et parce que notre monde est si indissociable des télécommunications qu’il était évident pour moi que j’allais opter pour un domaine qui me passionnait autant.
Q: Pouvez-vous nous décrire une journée normale en tant que technicienne spécialisée en électronique au sein de la GCC?
Un autre déplacement à Mount Hope en septembre.
L’aspect intéressant de mon travail consiste dans ce que des journées ordinaires, ça n’existe pas. Je peux me rendre dans les bases de recherche et sauvetage pour réparer un équipement à bord d’un bateau ou me rendre en voiture sur n’importe lequel de nos sites de radio locaux pour entretenir notre réseau radiophonique. Je pourrais également devoir me rendre à une des cales sèches pour travailler sur un gros navire en cours de radoub. Lorsque surviennent des pannes, nous intervenons dès que possible et nous consacrons le temps d’arrêt à procéder à l'entretien préventif de notre équipement.

“L'aspect intéressant de mon travail consiste dans ce que des journées ordinaires, ça n’existe pas.”

Q : Quel est, d’après-vous, l’aspect le plus important lorsqu’il s’agit d’entretenir l'équipement et les systèmes à bord des navires de la GCC?
Je suis de ceux qui voient la Garde côtière canadienne comme une seule et grande équipe à l’échelle du pays. Les gens affectés aux opérations comptent sur nous pour entretenir l'équipement à bord des navires, et ce, à la grandeur du pays, afin qu’ils puissent se concentrer sur leur travail sans craindre que leur équipement ne tombe en panne. Si je ne m’assure pas que tout fonctionne correctement, ils ne peuvent effectuer leur travail et offrir les services qu’on attend d’eux. On ne peut prendre de risque, parce qu’il se peut que la vie de certaines personnes soit en danger.

Par exemple, notre flotte compte sur les radars pour la navigation, par exemple, à bord du NGCC Sir Wilfrid Laurier, qui se déplace jusqu’en Arctique et à Haida Gwaii. Nous utilisons des radars terrestres (comme celui que nous sommes en train d’installer sur l’île Bowen) pour contrôler le trafic maritime, ce qui permet à nos opérateurs des Services de communication et de trafic maritimes de voir le genre de navires qui arrivent et qui partent de Vancouver, de Prince Rupert et d’autres ports. Nous utilisons nos radios pour communiquer avec d’autres navires, avec les centres des SCTM, pour les systèmes d'identification automatique (SIA) des navires, ainsi que pour la transmission au moyen du système de radiodiffusion maritime continue (RMC) sur les côtes.
Q : Comment procédez-vous pour vous assurer que les systèmes électroniques et les sites des radios éloignés que vous utilisez fonctionnent correctement et de manière conforme aux normes en vigueur dans l'industrie?
Nous utilisons sur nos sites un logiciel et un matériel de surveillance à distance, qui nous permettent de surveiller et possiblement de procéder à l’essai de notre équipement. Nous nous rendons aussi régulièrement sur nos sites et vérifions notre équipement pour nous assurer que tout fonctionne correctement.
Q: Pouvez-vous nous décrire une réparation ou un projet particulièrement difficile qu’on vous a confié et la façon dont vous avez surmonté les obstacles qui se sont présentés à vous en cours de route?

Installation de panneaux solaires sur un site radio au sommet d'une montagne.
Avant cet emploi, je n’avais aucune expérience dans le domaine maritime. Je devais apprendre une tonne de choses, depuis l'orientation de base à bord d’un navire (poupe, proue, bâbord et tribord) jusqu’aux choses plus compliquées, comme l'installation d'un nouvel équipement sur les navires.

Je suis extrêmement chanceuse de pouvoir compter dans la région de l’Ouest sur de nombreux collègues formidables qui m’encadrent, me transmettent leurs connaissances et partagent leurs trucs du métier. J’ai tendance à leur poser régulièrement des questions et à leur demander des conseils lorsque je dois procéder à des réparations ou à des installations difficiles.

“Je suis extrêmement chanceuse de pouvoir compter dans la région de l’Ouest sur de nombreux collègues formidables qui m’encadrent, me transmettent leurs connaissances et partagent leurs trucs du métier.”

Q: De quelle façon collaborez-vous avec les autres membres de l'équipe de la GCC, comme les Opérations, pour vous assurer que l'équipement fonctionne correctement et qu’on répond au besoin de la mission qui consiste à rescaper les gens en difficulté?
J’ai eu l'occasion de participer à certains projets en collaboration avec les Opérations, comme un projet pilote en cours qui implique les bouées dérivantes avec systèmes AIS et GPS (système de positionnement mondial) afin que les Opérations puissent déployer ces bouées qui doivent les aider à rechercher les personnes dans l’eau. Nous avons rencontré quelques bouées différentes et avons expérimenté leurs systèmes de dérive et nous les avons ensuite distribuées aux stations de recherche et sauvetage, alors que nous recueillons présentement leurs commentaires pour en arriver à un projet qui répondra à leurs besoins.
Au sommet de la montagne Hope pour déneiger nos panneaux solaires.
Q: Quels conseils aimeriez-vous donner aux jeunes qui souhaitent entreprendre une carrière en électronique dans l'industrie maritime?
Il n’est pas nécessaire de posséder déjà une expérience dans l'industrie maritime. Je n’en avais aucune avant de faire mon stage au sein de la GCC. Vous pouvez acquérir des compétences et des connaissances sur le tas. Une attitude positive, une bonne éthique de travail et un sens de l'initiative vous permettront d’aller loin. Un stage au sein de la Garde côtière représente également un moyen formidable d’accéder au domaine électronique de l'industrie maritime!
Q: Enfin, pouvez-vous nous relater une expérience enrichissante que vous avez vécue alors que vous étiez une employée de la GCC et nous parler de l’impact que cette expérience a eu sur vous au niveau personnel ou professionnel?
Le projet des bouées de dérive a été pour moi une expérience super enrichissante, puisque j’ai recueilli davantage de réactions des postes de recherche et sauvetage, alors que nous avons été en mesure d’ajuster les bouées avec précision afin qu’elles répondent aux besoins des opérations. Sachant que notre travail contribue directement aux activités réalisées dans le cadre de nos opérations, je suis fière et je reconnais qu’il vaut la peine de me rendre au travail tous les jours. Il est également réconfortant de savoir que les projets auxquels j’ai participé peuvent aider le personnel des opérations à sauver ma propre vie si un tel besoin se présentait.
C’est grâce à des personnes comme Katharyn aux premières lignes que l’avenir de l'électronique dans le domaine maritime rayonne autant, représentant ainsi la promesse d’une sécurité et d’une efficacité accrues et d’un dévouement continu lorsqu’il s’agit d’assurer la sécurité de tous les gens sur l’eau.

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