Mois national de l'ingénierie
La base se retrouve dans les livres, mais la réalité ne s’enseigne pas. Les instructeurs du Collège de la Garde côtière canadiennes donnent les outils afin d’apprendre et d’acquérir de l’expérience. Les moments gratifiants sont selon moi lorsque l’on réussit un projet, comme une révision de moteur principal ou le remplacement d’un système complet, mais aussi lorsque l’on ramène un bateau de pêche et son équipage à bon port.
J’adore aussi faire partie de l’équipage pour des missions scientifiques et des projets en Arctique. On monte souvent des moteurs, des hélices, des pompes, mais on oublie souvent de mentionner les système des eaux usées, et les bouches de ventilations. Les défis inattendus sont souvent la gestion de personnel et l’impact sur la vie d’être si souvent loin de notre famille et de nos amis.
Cette carrière est selon mon expérience un travail mécanique pratique en début de carrière. Cependant comme Chef mécanicienne, c’est un équilibre, mais qui penche souvent vers la partie plus théorique, mais j’ai toujours l’opportunité de participer aux inspections, aux réparations et aux analyses. Le travail comme Chef est plus en planification, l’optimisation des systèmes, l’élaboration de devis et la planification de radoub. La Garde côtière a des technologies de pointes tel que des systèmes de propulsions électriques, des systèmes de contrôle, des capteurs, des systèmes de positionnement dynamique, de l’automation, des ROV (véhicule opéré à distance), multifaisceaux, alarme et les systèmes de surveillance.
En premier lieu, j’ai choisi la Garde côtière car j’allais avoir 6 mois de congés par année et que j’allais pouvoir avoir une carrière tout en voyageant. Après quelques recherches, j’ai appris que le Programme de formation des officiers en ingénierie navale du Collège de la Garde côtière canadienne était gratuit et rémunéré. L’aboutissement du programme est un baccalauréat en sciences nautique, un diplôme du collège, un certificat de compétences valide à l’internationale et une carrière garantie basée quelque part au Canada. Alors j’ai été convaincue et je ne regrette nullement ma décision.
De plus, mon travail implique la protection de l’environnement et la recherche et sauvetage, ce sont des priorités de l’organisation. J’ai principalement travaillé sur des baliseurs et des brise-glaces. Les brise-glaces offrent l’avantage de travailler dans l’Arctique : ravitaillement de la station Eureka, escorte dans le passage du Nord-Ouest, visite de villages éloignés, projet de recherches scientifiques. L’été dernier, j’ai eu l’occasion de collaborer avec une équipe de scientifiques chargée des opérations d’un ROV (ou véhicule télécommandé). De plus je suis fière de faire partie d’une équipe qui assure la sécurité de tous les navigateurs dans les eaux canadiennes, et la protection du milieu marin du Canada.
Cette carrière implique beaucoup de déplacement pour le travail et donne l’opportunité d’avoir une vie nomade dans nos périodes de relâche. Nous travaillons 28 jours et par la suite nous avons 28 jours de relâche. En travaillant pour la Garde côtière nous travaillons principalement au Canada et dans une région. Moi j’ai été basée à trois endroits : les Grand Lacs, Québec, et Terre-Neuve-et-Labrador. Ceci m’a permis de naviguer tous les Grands Lacs, l’Arctique en passant par le Groenland , les Maritimes et le Fleuve St-Laurent. Nous restons près de nos communautés locales dans le Nord ou dans les régions éloignées. À travers les années, j’ai vu des ours polaires, des narvals, des phoques, des orques, des baleines, des aurores boréales, des glaciers, des icebergs et des macareux et des morses.
J’ai complété le programme d’officier du Collège de la Garde côtière canadienne en ingénierie maritime. Ce programme permet l’obtention d’un baccalauréat en sciences nautique de l’Université du Cape Breton et d’un diplôme en ingénierie mécanique du collège. On obtient un certificat de compétences quatrième classe moteur STCW qui est valide dans la marine marchande et à l’internationale. En moins de 10 ans, j’ai obtenu ma première classe, le 4e et dernier échelon.
Pour avoir un poste d’officier, il faut un certificat de compétence, mais il faut aussi un certificat médical valide, une formation avancée en matière d’urgences en mer et d’exploitation d’embarcations de sauvetage (FUM/MED) et un cours de secourisme avancé en mer. Le Collège de la Garde côtière canadienne offre la formation gratuitement si sélectionné, et un emploi garanti dans une des trois régions. De plus, il est possible plus tard dans sa carrière d’obtenir des postes à terre au sein de la fonction publique comme gestionnaire de projet, instructeur, surintendant et gestionnaire.