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La technologie de simulation maritime procure aux nouvelles recrues un avantage considérable dans le cadre de leur formation

L’équipement reproduit le comportement d’un navire dans des environnements réalistes, permettant ainsi aux stagiaires de naviguer en confiance et sans courir de risque dans tout genre d'environnement.
Photo de Doug Crawford. Le capitaine Seann O’Donoughue en compagnie de l’ancien stagiaire Ian D’Mello, capitaine en second pour la Société maritime CSL, à l'intérieur du simulateur maritime.
Les Grands Lacs et la voie navigable du Saint-Laurent représentent le plus important système de navigation à grand tirant d’eau en eaux intérieures au monde et une ressource incroyablement avantageuse pour l'industrie du transport maritime, mais il s’accompagne de nombreux défis. Des chenaux étroits, des courants forts, des volumes de trafic élevés dans certains secteurs, des vents et d’autres conditions météorologiques intenses ne sont que quelques-uns des facteurs pouvant contribuer à la difficulté du transport maritime en eaux intérieures sur cette voie navigable, de sorte qu’il ne convient qu’aux capitaines et aux marins expérimentés et certifiés de s’y aventurer.

La plus récente technologie du Centre for Marine Training and Research du Collège Georgian permet aux stagiaires dans le domaine maritime d’apprendre, de pratiquer et perfectionner les compétences nécessaires pour devenir un capitaine certifié grâce à la technologie du simulateur maritime virtuel. L’équipement très avancé de simulation maritime virtuelle reproduit le comportement d’un navire dans des environnements réalistes, permettant ainsi aux stagiaires de naviguer en confiance et sans courir de risque dans tout genre d'environnement.

Le capitaine Seann O’Donoughue, pilote maritime au service de l’Administration de pilotage des Grands Lacs et instructeur de simulation maritime au Collège Georgian, affirme que la technologie de simulation maritime s’accompagne de nombreux avantages, dont la rapidité lorsqu’on la compare à la vie réelle. « Le simulateur permet de naviguer sur le Saint-Laurent dans les deux sens de 5 à 6 fois par jour, alors que sur un cargo standard véritable, nous pourrions effectuer ce trajet une seule fois toutes les 3 semaines. »

Le programme de formation de simulation maritime au Collège Georgian offre des douzaines de cours différents, dont la communication radio, la navigation radar, la gestion des ressources sur la passerelle, la formation de pilotage sur les rivières, la navigation dans les glaces et les environnements dangereux, la manœuvre d’un navire et la survie en mer.

La technologie de simulation n’a pas toujours été aussi perfectionnée, ce qui procure à nos jeunes d’aujourd’hui un avantage énorme en ce qui concerne la qualité de la formation et la préparation avant qu’ils n’évoluent la première fois à bord d'un navire.

Le capitaine O’Donoughue a constaté ces avancées dans la technologie de simulation au cours des ans. « Le type de formation actuel est grandement supérieur à ce dont on disposait il y a 20 ans. La technologie a permis d’améliorer le volume des connaissances et les critères d'apprentissage disponibles. Il est absolument étonnant de voir ce que nous avons réalisé depuis les quelques dernières décennies.
« Si un stagiaire se rend dans un port à l'intérieur du simulateur, nous pouvons exposer le navire à des vents très forts et des conditions météorologiques difficiles pour découvrir la limite maximale et le point de rupture. Il est grandement préférable de faire ces constatations grâce au simulateur que dans la vie réelle, où vous ignorez à quoi vous attendre. »
Capitaine O’Donoughue
La formation dans un simulateur maritime virtuel est unique à chaque stagiaire et s’ajuste en fonction des forces et des faiblesses de chaque individu dans le cadre du programme. Le simulateur est parfaitement personnalisable, permettant ainsi à des instructeurs comme le capitaine O’Donoughue de choisir avec précision les conditions météorologiques, les courants, le trafic, les niveaux de difficulté, etc. de chaque exercice pour s’assurer que les stagiaires sont formés pour faire face à chaque situation possible. « Le degré de détail que nous offre le simulateur - permet de simuler des scénarios différents - allant de la visibilité nulle dans un épais brouillard au pilotage et à la navigation très précis dans des chenaux étroits, » de dire le capitaine O’Donoughue. « Nous pouvons pratiquer autant que nous le souhaitons en utilisant des niveaux de difficulté variés. S’il s’agit d'un tout nouveau stagiaire, nous utiliserons des niveaux faciles, comme des conditions météorologiques favorables, alors que lors d’une formation avancée, nous programmerons une tempête de neige ou un brouillard afin de réduire la visibilité et créer ainsi une situation qui s’apparente davantage à un défi. »

En augmentant la pratique et la confiance dans les conditions difficiles, on réduit les erreurs qui risquent de survenir plus tard dans la vie réelle et on augmente ainsi la sécurité de toutes les parties concernées. « Les stagiaires peuvent répéter autant de fois qu’ils le désirent les mouvements prescrits dans les protocoles d'urgence. Nous simulons les situations d'urgence, comme les bris de gouverne, l’échouement ou un incendie à bord du navire. Nous voyons tous ces scénarios dans les simulateurs, ce qui est particulièrement important pour la formation axée sur le leadership, » de souligner le capitaine O’Donoughue.
Tiré à l'origine de: Marine Delivers Magazine
Auteur: Maggie Murphy
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