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Une nouvelle étude met en lumière les lacunes urgentes en matière de main-d'œuvre dans le secteur maritime canadien
Ottawa, Ontario, 21 mai 2025 – La Fondation des carrières maritimes canadiennes (FCMC) annonce aujourd'hui la publication de l'Étude sur le parcours des gens de mer canadiens, un premier rapport détaillé en son genre dans lequel on dévoile les graves pénuries de main-d'œuvre et de compétences dans le secteur du transport maritime du pays. L'étude fait état du besoin urgent d'attirer et de former de nouveaux talents, alors que les opérateurs de navires canadiens doivent embaucher 8 300 nouveaux travailleurs pour répondre à la demande de l'industrie et remplacer les départs à la retraite d'ici 2029 – ce qui équivaut à plus de 30 % de ses effectifs actuels.

Si aucun changement important n'est apporté, le système de formation maritime du Canada ne pourra répondre à la demande de main-d'œuvre. De plus, l'étude présente une feuille de route des recommandations axées sur des éléments de preuve pour aider à orienter la FCMC et le secteur afin de procéder à l'élaboration et la mise en oeuvre de stratégies dans le but d'assurer la viabilité future du secteur maritime.

« Le secteur maritime canadien occupe une place essentielle dans l'économie nationale, et ce, non seulement en raison de ses contributions directes, mais également des nombreuses industries et communautés qui dépendent de l'efficacité du transport des passagers et des marchandises, » déclare Julia Fields, directrice exécutive de la Fondation des carrières maritimes canadiennes. « Les pénuries continues de main-d'œuvre à bord des navires canadiens menacent la croissance et la durabilité futures du secteur, ce qui pose de sérieux risques pour les chaînes d'approvisionnement et la stabilité économique. Si on tarde à agir, les défis liés à la main-d’œuvre dans le secteur maritime pourraient avoir des conséquences profondes. »

Réalisée par R.A. Malatest & Associates, l'étude présente une analyse nationale et régionale des transports sur le plan de la main-d'œuvre et des défis en matière de recrutement et de maintien en poste, sans compter qu'on examine la capacité des établissements de formation maritime de répondre aux besoins futurs sur le plan de la main-d'œuvre. L'étude porte principalement sur les occasions dans le domaine maritime à bord des navires des secteurs commercial et public canadiens, comme les cargos, les traversiers, les remorqueurs et les barges, les bateaux de tourisme, les navires de la Garde côtière canadienne, ainsi que les occupations de soutien des opérations des navires sur la terre ferme. Cette étude ne porte aucunement sur les opérations dans les ports et les terminaux.

« L'industrie maritime canadienne fait face à une grave pénurie de marins que l'éducation et les établissements de formation maritimes à eux seuls ne peuvent résoudre, » affirme Fabian Lambert, président de la Canadian Association of Maritime Training Institutes (CAMTI). « L'Étude sur le parcours des gens de mer canadiens met en lumière les facteurs cumulatifs qui influencent l'approvisionnement et la croissance durables de la main-d’œuvre chez les gens de mer canadiens et comporte des recommandations stratégiques utiles afin de répondre à la demande future. Il faut un effort coordonné reposant, entre autres, sur un investissement accru du gouvernement dans l'éducation maritime, un meilleur soutien accordé aux stagiaires et des engagements concrets de la part de l'industrie pour créer des chemins inclusifs et durables donnant accès au secteur et à l'avancement professionnel. Cette étude présente un appel à l'action pour garantir l'avenir de notre main-d'œuvre maritime. »
Constatations et recommandations principales :
  • 86 % des employeurs parlent de la difficulté de recruter, alors que plus de 3 600 postes de marins restent vacants en 2024. Le taux global d'inoccupation de 11 % du secteur était plus de trois plus élevé que la moyenne nationale dans les secteurs des transports et de l'entreposage.
  • Plus de 8 300 nouveaux travailleurs devront être recrutés au cours des cinq prochaines années, incluant plus de la moitié (56 %) des candidats requis pour occuper les postes clés à bord des navires, comme des officiers de pont et des officiers mécaniciens, ainsi que des matelots de pont et des membres d'équipage. Aux taux actuels d'inscription et de diplomation, les établissements de formation maritime répondront à peine à 40 % de la demande afin de doter ces postes clés dans le domaine maritime.
  • Des initiatives coordonnées par le secteur sont nécessaires pour sensibiliser davantage la population aux carrières dans le domaine maritime et aux parcours de formation, incluant l'établissement de liens plus étroits avec les éducateurs et les jeunes et des efforts de sensibilisation mieux ciblés à l'intention des groupes et des régions géographiques sous représentés. Ces initiatives devraient consister à offrir des possibilités d'acquérir de l'expérience, à déboulonner les mythes entourant la vie des gens de mer et à souligner la valeur de l'expertise des marins qui désirent suivre différents parcours de carrière.
  • Certains établissements et programmes de formation dans le domaine maritime fonctionnent présentement en deçà de leur capacité, mais même le nombre maximal d'inscriptions et un taux de diplomation de 100 % ne permettraient pas de répondre à la demande de l'industrie. Le fédéral et les provinces devraient accroître le soutien offert à l'éducation maritime, entre autres, en améliorant le soutien financier aux stagiaires afin de réduire les obstacles à l'admission, mais également en subventionnant les institutions maritimes pour les aider à accroître leur capacité et à étendre les modèles de formation à distance, hybride et intensive.
  • Les goulots d'étranglement lorsqu'il s'agit d'acquérir de l'expérience en mer (qui est nécessaire pour obtenir la certification de marin de Transports Canada) doivent être traités. Le gouvernement fédéral devrait collaborer avec les intervenants du domaine maritime pour élaborer des projets pilotes dans le but d'accroître les possibilités de formation à bord des navires pour permettre ainsi aux stagiaires d'acquérir une expérience pratique tout en cumulant le temps nécessaire en mer.
  • Les intervenants de l'industrie – incluant les associations professionnelles et industrielles, les employeurs et les syndicats – devraient accroître le financement destiné aux bourses versées aux élèves-officiers de la marine, en plus d'investir davantage dans les parcours qui aident et encouragent les officiers de la marine et les matelots à accroître leurs compétences et à faire évoluer leur carrière.
  • Les employeurs devraient continuer de créer une culture plus positive et inclusive à bord en améliorant l'équilibre travail-vie et l'expérience de vie à bord. Encourager les employeurs et les aider à développer, mettre en œuvre et évaluer des initiatives qui viennent soit de la direction ou directement des employés et qui visent à favoriser l'inclusion et l'équité au travail. Cela consiste, par exemple, à mettre sur pied des groupes de ressources pour les employés, à créer des systèmes de rétroaction anonymes, des groupes de dialogue ou à créer des programmes de mentorat par les pairs.
  • Les marins (matelots) sans brevet devraient pouvoir compter sur un parcours plus précis pour avancer dans leur carrière et sur davantage de possibilités d'évoluer et d'acquérir de nouvelles compétences. On recommande, dans l'étude, que le secteur maritime mette sur pied un projet de recherche pour évaluer la faisabilité et le processus nécessaire qui permettrait de reconnaître que certains postes spécifiques de marin méritent le titre de métiers spécialisés.
  • Les programmes de formation maritime doivent suivre les progrès technologiques. Le gouvernement fédéral devrait collaborer avec les intervenants du domaine maritime pour élaborer et mettre en place une formation efficace dans le but de préparer les effectifs à se familiariser avec les nouveaux développements technologiques à bord des navires (par exemple, dans les domaines comme la décarbonisation, la numérisation, l'automatisation, la sécurité).

Pour en apprendre davantage à propos de l'Étude sur le cheminement des gens de mer canadiens :

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Quelques mots à propos du financement de l'étude :
L'étude a été financée par un consortium d'intervenants du domaine maritime, incluant la FCMC, la Chambre de commerce maritime, le Council of Marine Carriers, l'Administration de pilotage des Laurentides, Les Capitaines de la Marine Marchande du Canada, British Columbia Coast Pilots, BC Ferries, l'Administration portuaire Vancouver-Fraser, ainsi que des membres de la Western Marine Community Coalition. Des subventions ont également été obtenues de la Lloyds Register Foundation.

Personne-ressource
Anna Hogarth
Gestionnaire des communications, FCMC
ahogarth@imagine-marine.ca | 438-356-6299
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