En
Blog
Étude sur le parcours des gens de mer canadiens - Document d'information destiné aux médias
À propos du secteur maritime canadien
Le Canada est une nation maritime. Comptant plus de 243 000 kilomètres de côtes – les plus longues au monde – ainsi que des milliers de lacs et de rivières, le secteur maritime occupe une place essentielle au sein de notre économie, de nos communautés et de nos chaînes d'approvisionnement. En 2003, l'économie maritime canadienne contribuait à la hauteur de plus de 50 milliards de dollars au PIB, dont 9 milliards de dollars pour le transport maritime et les services de soutien.

Les navires servant au commerce intérieur et du secteur public – des cargos, des traversiers, des remorqueurs et des barges, des bateaux de tourisme, les navires de la Garde côtière canadienne, ainsi que des navires scientifiques et d'application de la loi – transportent des marchandises et des gens, assurent la liaison entre les communautés et apportent un soutien aux industries, comme le secteur manufacturier, l'agriculture, les mines, l'énergie et le tourisme. Derrière ces activités, on trouve une main-d’œuvre maritime spécialisée et très bien formée.
Qui a commandé cette étude et pour quelle raison?
La Fondation des carrières maritimes canadiennes (FCMC) a commandé l'Étude sur le parcours des gens de mer canadiens en 2024 afin de mieux comprendre les défis que doit relever la main d’œuvre dans ce secteur vital, alors qu'on assiste depuis quelques années à une augmentation des départs à la retraite. L'étude a été financée par un consortium d'intervenants du domaine maritime, incluant la FCMC, la Chambre de commerce maritime, le Council of Marine Carriers, l'Administration de pilotage des Laurentides, Les Capitaines de la Marine Marchande du Canada, British Columbia Coast Pilots, BC Ferries, l’Administration portuaire Vancouver-Fraser, ainsi que des membres de la Western Marine Community Coalition. Des subventions ont également été obtenues de la Lloyds Register Foundation.

L'étude a pour but de présenter un aperçu étoffé à partir de données et des recommandations réalisables pour aider à guider la FCMC et le secteur à élaborer et à mettre en œuvre des stratégies visant à assurer la viabilité du secteur maritime. On y identifie également les enjeux en ce qui a trait à la capacité de formation urgente et aux obstacles qui font en sorte qu'il est difficile pour les stagiaires et aux travailleurs d'accéder à l'industrie et d'y rester.
À propos de la Fondation des carrières maritimes canadiennes
La Fondation des carrières maritimes canadiennes (FCMC) est un organisme national à but non lucratif qui collabore avec plus de 50 partenaires de l'industrie, du gouvernement, les syndicats et de l'éducation afin de créer une main-d'œuvre à la fois diversifiée et prête pour l'avenir dans le secteur maritime canadien. Dans le cadre de sa campagne Imagine Marine, la FCMC fait connaître les possibilités de carrière à bord des navires et sur la terre ferme en impliquant les jeunes, les chercheurs d'emploi et les groupes en quête d'équité. La FCMC élabore en matière de perfectionnement de la main-d’œuvre des approches unifiées et coordonnées par le secteur, offrant ainsi des données sur le marché, des outils, des ressources et des programmes dans le but de consolider les efforts sur les plans du recrutement, du maintien en poste et de la formation.
Méthodologie de l'étude
La FCMC a fait appel aux services de R.A. Malatest & Associates Ltd. pour procéder à une étude détaillée du marché de la main-d’œuvre en ayant recours aux moyens suivants :

  • Sondages auprès des employeurs du domaine maritime, des stagiaires et des récents diplômés;
  • Entrevues auprès des intervenants de l'industrie et des établissements de formation des secteurs public et privé;
  • Examen de documents et analyse de données de Statistique Canada et autres sur la main-d'œuvre;
  • Analyse nationale et régionale (régions du Centre, de l'Atlantique, du Pacifique et les Territoires).

L'étude porte sur la taille et le profil de la main-d’œuvre actuelle dans le domaine maritime, les prévisions d'embauche, la capacité et les lacunes sur le plan de la formation, les problèmes de maintien en poste, ainsi que les perspectives en ce qui a trait aux occupations maritimes clés.
Quels aspects y sont abordés et lesquels ne le sont pas?
L'étude porte principalement sur la main-d’œuvre nationale canadienne composée des gens de mer, incluant :

• Les occupations maritimes à bord des navires commerciaux et du secteur public canadiens
• Les rôles sur la terre ferme qui collaborent aux opérations à bord des navires

Secteurs compris :

• Transport de passagers et de marchandises par voie navigable
• Transport à des fins touristiques sur l'eau
• Services spécialisés dans le domaine du transport par voie navigable
• Garde côtière canadienne

Secteurs non compris :

• Marine royale canadienne
• Opérations réalisées par des navires battant pavillon étranger
• Opérations portuaires
• Secteur de la pêche
Principales constatations
  • La pénurie de main-d'œuvre atteint déjà un niveau critique. Il manque plus de 3 600 travailleurs dans le secteur, alors que le taux d'inoccupation est trois fois plus élevé que la moyenne nationale dans le domaine des transports.
  • La situation sur le plan de l'embauche au cours des cinq prochaines années est urgente. Le secteur devra recruter 8 300 nouveaux travailleurs – ce qui représente plus de 30 % de sa main-d'œuvre actuelle – pour répondre à la demande de l'industrie et combler les départs à la retraite d'ici 2029.
  • La formation offerte est loin de répondre à la demande. Le système de formation maritime canadienne parvient à l'heure actuelle difficilement à fournir à peine 40 % du nombre de diplômés nécessaires pour assumer les rôles clés, comme les officiers de pont, les officiers mécaniciens et les matelots de pont et de la salle des machines.
  • Il reste des places vides dans certains établissements de formation en raison du faible nombre d'inscriptions, en particulier dans le domaine du génie maritime et dans les programmes de formation pour matelots de salle des machines, et ce, malgré une demande élevée de diplômés.

  • Parmi les principaux obstacles, mentionnons :
o La faible connaissance des carrières dans le domaine maritime au sein de la population
o Le coût élevé de la vie, en particulier dans les régions comme la Colombie-Britannique
o L'aide financière insuffisante qui est offerte aux stagiaires et qui est destinée aux programmes de formation dans le domaine maritime
o L'accès limité à la formation en mer (qui est nécessaire pour obtenir la certification)
o La pénurie d'instructeurs qualifiés

Démographie de la main-d'œuvre : La main-d’œuvre est vieillissante et principalement masculine. Même si on réalise certains progrès en augmentant la participation des femmes et des Autochtones, ces groupes et les minorités visibles restent encore très sous-représentées.

Maintien en poste : Les nouveaux diplômés et les marins actuels ne souhaitent pas tous occuper un poste en mer tout au long de leur carrière, alors qu'ils préfèrent un emploi sur la terre ferme pour différentes raisons (isolement, conditions météorologiques difficiles, tâches ardues, connectivité à l'Internet, conditions de vie et éloignement de la famille). Il se peut également qu'il y ait un écart entre les attentes des jeunes travailleurs et la réalité, sans compter la lenteur de l'avancement professionnel pour atteindre le niveau requis d'éducation et d'expérience en mer.
Quels efforts devrait-on déployer?
L'étude recommande une approche nationale coordonnée, incluant la collaboration entre le gouvernement, l'industrie, les syndicats et les fournisseurs de services d'éducation afin de :

  • Sensibiliser davantage les gens aux carrières dans le domaine maritime, comme les jeunes, les chercheurs d'emploi, ainsi que les communautés sous-représentées;
  • Investir dans l'éducation, incluant l'aide financière, l'apprentissage hybride et à distance, ainsi que la formation à bord et le perfectionnement des compétences;
  • S'attaquer aux problèmes d'équité, de diversité et d'inclusion lors de la formation et sur les lieux de travail;
  • Moderniser le contenu et la prestation de la formation et mieux harmoniser cette dernière avec les besoins de l'industrie et les nouvelles technologies;
  • Consolider les stratégies de maintien en poste, par exemple, en améliorant la rémunération liée au nombre d'années en mer, le perfectionnement professionnel, ainsi que les conditions de travail à bord des navires.
Comment fait-on pour devenir un marin au Canada?
Il existe deux manières pour devenir un marin autorisé à travailler à bord de navires canadiens, soit en acquérant une expérience de travail directe ou en suivant des programmes de formation pour cadets de la marine à l'école postsecondaire.

Expérience de travail directe : Les citoyens et les résidents permanents canadiens qui répondent aux exigences minimales de Transports Canada, qui réussissent un examen médical et qui suivent une formation consacrée à la sécurité peuvent commencer à occuper directement des postes qui ne demandent pas de brevet (appelés également 'postes de matelots'). Les matelots sont des membres d'équipage qui n'ont pas suivi la formation d'officier, mais qui occupent différents postes spécialisés dans tous les départements à bord d'un navire (par exemple, matelots de pont ou de la salle des machines et cuisiniers du bord). Le travail peut comporter un vaste éventail de tâches essentielles au fonctionnement et à l'entretien sécuritaires des navires. Une formation additionnelle est souvent donnée par l’employeur.

Les matelots peuvent également accéder à des cours ou des programmes plus courts qui sont offerts par l'entremise de différents établissements de formation dans le domaine maritime. Ces marins peuvent également faire évoluer leur carrière avec le temps pour devenir des officiers de marine en accumulant le temps exigé en mer, en étudiant de manière indépendante ou dans le cadre de cours et en réussissant les examens de Transports Canada. Il faut beaucoup de motivation et de patience pour devenir un officier de marine de cette façon, puisque cela demande bien plus de temps que si on suit un programme officiel de formation des cadets de la marine.

Programmes de formation postsecondaire des cadets de la marine : Les citoyens canadiens ou les résidents permanents qui répondent aux exigences d'admission peuvent participer à un programme postsecondaire de formation des cadets de marine d'une durée de trois ou quatre ans dans un des six établissements de formation approuvés par Transports Canada. Ces programmes combinent la théorie à la formation simulée et aux stages d'études coopératives à bord d'un navire afin de préparer les stagiaires en vue d'une carrière en tant qu'officier de pont ou officier mécanicien. Le stagiaire doit également accumuler le temps exigé en mer et réussir les examens de Transports Canada pour recevoir un certificat de compétences (souvent qualifié de licence).

Les officiers de pont aident à piloter le navire, supervisent l'équipage de pont et le traitement des marchandises et des passagers, en plus d'assurer la sécurité de l'équipage et du navire et de surveiller les eaux sur lesquelles ils naviguent. Les officiers de pont peuvent progresser sans formation, expérience ni examens additionnels pour accéder au poste de capitaine ou de capitaine au long cours. Les officiers mécaniciens entretiennent les moteurs, ainsi que les systèmes mécaniques et environnementaux du navire. Ces officiers peuvent avancer moyennant une expérience additionnelle et en passant les examens des différents grades jusqu'à ce qu'ils accèdent au poste de chef mécanicien.

Apprenez-en davantage à propos d'imagine-marine.ca.
web design
Join the conversation
Imagine Marine, a CMCF Initiative. © 2025, Canadian Marine Careers Foundation, all rights reserved.
Error get alias